Une capitale en pleine expansion

Une ville de près de 6 millions d'habitants dont 90 % utilisent une voiture a désespérément besoin d’un système de transport public durable. Or, le système de transport public actuel est quasiment inexistant : pas de métro ni de lignes de bus à l’intérieur de la ville. La première pierre du projet de métro de Riyad a été posée en 2014. La construction doit s’achever à la fin de l’année 2018, ce qui est ambitieux.

Premier métro de la ville, il doit comprendre six lignes et 85 stations couvrant 176 kilomètres, avec environ 40 % du réseau souterrain, et il pourra transporter quotidiennement trois millions d’usagers. Le coût total de ce projet s’élève à environ 20,1 milliards d’euros.

Trouver des solutions communes et mondiales
Pour construire l’une des infrastructures les plus importantes au monde, il fallait constituer une équipe multiculturelle. Trois consortiums internationaux travaillent ensemble sur ce projet et regroupent des entreprises des quatre coins du globe.

Le consortium FAST, dirigé par l’entreprise espagnole FCC Construccion et composé des Saoudiens de Freyssinet, des Anglais d’Atkins, des Français d’Alstom et de Setec, des Coréens de Samsung C&T, des Espagnols de Typsa et des Hollandais de Strukton, a obtenu le contrat pour la conception et la construction des lignes 4 (jaune), 5 (verte) et 6 (violette) du métro. Cette partie du projet comprend la supervision de 64,6 km de rails, de 29,8 km de viaducs et de 24 stations, pour un coût total de 7,1 milliards d’euros.

La construction des trois lignes est gérée par trois partenaires du consortium : FCC Construccion, Samsung C&T et Strukton. Chaque ligne a été attribuée à une équipe de géomètres et toutes ces équipes utilisent des produits de Leica Geosystems.

Strukton, qui a la charge de la ligne 6 (violette), doit réaliser la numérisation des données pour les levés topographiques, les vérifications après travaux, le calcul du volume et l’inventaire des installations existantes. Cette entreprise spécialisée dans la technologie, es systèmes ferroviaires et l’infrastructure civile est également responsable des contrôles de construction et de l’inspection des écarts.

“ Nous avons certes l’habitude de ce type d’opérations, mais les dimensions imposantes du projet sont nouvelles pour nous ”, explique Clemens Tierie, responsable de la topographie chez Strukton. “ Rien que sur la ligne 6, j’ai 28 équipes et plus de 10 nationalités représentées. ”

Face à un tel mélange, Clemens Tiere a dû trouver des solutions communes qui soient connues de tous les membres de l’équipe. Leica Geosystems les lui a fournies. En combinant des stations totales, des récepteurs de signaux GPS/GNSS, des lasers et des niveaux à un logiciel de levé de points, l’équipe de Strukton est bien partie pour terminer le projet à temps et en restant dans les limites du budget.

“ La topographie, c’est un travail d’équipe, et les géomètres du monde entier connaissent et apprécient les produits de Leica Geosystems ”, d’après Clemens Tierie.

Une course contre les éléments
À peine plus de quatre ans pour terminer un projet de cette ampleur : le délai est ambitieux et Clemens Tiere savait que l’équipe ne pourrait pas se permettre le moindre retard.

En premier lieu, il a fallu tenir compte du climat désertique et des températures supérieures à 50 °C. L’équipe de géomètres avait besoin de pouvoir se fier à l’équipement en sachant qu’il résisterait.

“ Vu le calendrier que nous devions respecter, il a été nécessaire de travailler toute la journée à plusieurs reprises. Il n’était pas possible d’attendre le soir ou des températures plus clémentes ”, explique Clemens Tierie. “ Grâce à la stabilité de notre station totale Leica Viva TS15, nous avons pu réaliser des contrôles de haute précision à tout moment de la journée. C’est comme ça que nous avons fait en sorte que tout soit terminé dans les délais et que la construction débute à temps. ”

En utilisant les logiciels Leica Geo Office et Infinity, l’équipe a pu transférer instantanément les données de prise de vue du terrain au bureau afin de procéder à un traitement plus rapide. De cette manière, si des levés de points supplémentaires s’avéraient nécessaires, les géomètres pouvaient les faire immédiatement, tant qu’ils étaient encore sur place.

Ces derniers ont également eu recours au laser rotatif Leica Rugby ainsi qu’à des niveaux de chantier pour réaliser des vérifications après construction. La presque totalité des appareils de Leica Geosystems étant en mesure de fonctionner à toutes les températures comprises entre -20 et 50 °C, l’équipe de Strukton a terminé le projet dans les délais. 

Puis il a été nécessaire de se confronter aux installations de la capitale et à son infrastructure complexe : Riyad est en effet la plus grande ville du pays et elle a connu une croissance sans précédent durant les dix dernières années. Au cours de la construction de la ligne du métro, les membres de l’équipe ont dû faire attention à ne pas interférer avec l’une des installations ou des lignes au-dessus d’eux, tout en ne sachant pas, bien souvent, où elles se trouvaient. En utilisant à la fois l’antenne intelligente Leica GS14 GNSS et la station de référence GNSS Leica GR10, Clemens Tierie et son équipe ont pu repérer avec précision et signaler les aménagements parasites. Ils ont ainsi réussi à gagner du temps et à éviter des conflits dangereux entre les installations, tout en travaillant plus vite, plus efficacement et dans de meilleures conditions de sécurité.

“ La capacité de localisation précise de ces appareils nous a permis de prévenir les personnes responsables de la conception dès le début afin qu’elles puissent intégrer ces informations dans l’élaboration du projet de métro ”, précise Clemens Tierie.

Enfin, les travaux de construction incessants créent des environnements instables pour les routes et les bâtiments. Le tassement exercé sur divers éléments de la ville est susceptible d’être inégal et dangereux en raison des vibrations causées par de gros engins, par exemple lors des travaux de déblayage pour la construction de tunnels en tranchées couvertes. En plus des levés, les géomètres avaient également pour tâche de surveiller les constantes opérations de construction et leurs conséquences sur les zones attenantes.

“ Grâce à la précision de la station totale Leica TM50, nous étions en mesure de rapidement déterminer si des travaux avaient des effets négatifs sur les structures alentour ”, explique Clemens Tierie. “ Comme nous avons œuvré à une amélioration de la sécurité pour notre équipe comme pour la communauté, notre travail a été très apprécié à Riyad. ”

À l’avenir, l’équipe envisage de compléter le processus de surveillance en intégrant le logiciel Leica GeoMoS qui rend possible un signalement immédiat en cas d’écart au sein des structures.

Un service d'assistance dans le monde entier
Il y a sans doute quelque chose de plus primordial encore dans un environnement international comme celui du projet de métro de Riyad : l’assurance de pouvoir compter sur une assistance en tous lieux et à tout moment.

Clemens Tiere explique avoir organisé le projet en Arabie Saoudite en s’appuyant sur les efforts combinés des différentes agences de Leica Geosystems. Le réseau autour de Leica Geosystems qu’il avait constitué aux Pays-Bas, les bureaux de Dubaï et de Suisse et le revendeur situé à Riyad ont tous contribué à la réalisation de ce projet. Depuis son départ pour la péninsule arabique lorsque le projet a débuté en 2014, il a pu compter sur l’assistance hors pair prodiguée par les nombreux bureaux de Leica Geosystems.

“ Les produits de Leica Geosystems sont d’excellente qualité, mais pour moi l’assistance offerte est le plus important. J’ai été très bien aidé par les représentants de Leica Geosystems aux Pays-Bas, à Dubaï et par SITML, le revendeur local ”, ajoute Clemens Tierie. “ Grâce au service client actif, il est possible de régler rapidement et efficacement tout problème survenu sur le chantier. ”

Ecrit par Monica Miller Rodgers